SevelNord et Française de Mécanique intégrés dans le groupe PSA
Déjà filiales à 100% de PSA Peugeot Citroën, SevelNord, qui emploie 2375 personnes à Valenciennes, et Française de Mécanique, 2531 salariés à Douvrin, vont être intégrés au groupe PSA. L’information sera officialisée ce jeudi 19 novembre lors d’un Comité central d’entreprise convoqué à Paris.
Née en 1989 d’un partenariat entre PSA et Fiat, la Société européenne de véhicules légers du Nord (SevelNord) est, depuis février 1993, détenue à 100% par PSA (50% par le groupe, 25% par Peugeot et 25% par Citroën). Après l’arrêt de la fabrication des monospaces (Fiat Ulysse, Lancia Zeta et, jusqu’en juin 2014, Citroën Evasion et Peugeot 807), le groupe PSA s’est fixé pour objectif de faire de SevelNord le leader européen dans la production de véhicules utilitaires légers, notamment à travers le Citroën Jumpy et Peugeot Expert, sans oublier le ProAce de Toyota.
Situé à 60 km de Sevelnord, Française de Mécanique, à Douvrin, est aussi revenu dans le giron de PSA après le désengagement de Renault, acté au 1er janvier 2014, de la co-entreprise fondée en 1968 pour fabriquer des moteurs. Aujourd’hui, le site produit quotidiennement 2200 imoteurs essence (trois pour PSA Peugeot Citroën et un pour Renault) et assure l'usinage de leurs principales pièces (carter-cylindres, bielles, vilebrequins, culasses).
Cette intégration de SevelNord et de Française de Mécanique est, selon le groupe, « l’ultime étape d’un processus de convergence sociale initialisé depuis plusieurs années et la traduction concrète de la totale intégration des deux sites dans l’outil industriel de PSA en Europe », indique la direction de PSA en préambule du projet de document qui sera présenté jeudi au comité central d’entreprise. Et PSA de préciser que « cette démarche ne remet pas en cause la stratégie de partenariats industriels que le groupe poursuit pour accroître les volumes de production et ainsi bénéficier d’effets favorables en matière de prix de revient de fabrication ».
Le transfert du personnel et le début de la reprise d’activité a été fixé au 1er janvier 2016, l’entrée en application des accords Peugeot Citroën Automobiles devant intervenir au plus tard le 31 mars 2017. Logique sur le plan industriel, cette intégration pourrait aussi, à terme, amorcer un rapprochement physique des deux entités sur un seul site. «Ça me rappelle ce qui a été fait pour l’usine Peugeot à Lille Fives. Son intégration au sein du groupe PSA ne devait avoir aucune conséquence. On connaît la suite », résume un ancien responsable syndical de PSA pour qui cette décision pourrait bien signer, « d’ici quatre ou cinq ans », un transfert de toute l’activité de Douvrin vers le site de Sevel.