« Over-time » en production : les salariés pas d’accord!
C’est quoi l’over-time?
Derrière ce terme anglo-saxon se cache la possibilité pour la direction d’imposer des minutes de travail supplémentaires aux salariés de production à l’intérieur de la journée de travail. Ces minutes supplémentaires sont piochées dans le temps de présence des salariés.
La direction ne parle pas d’over-time, elle parle de « GJP » ou « Garantie Journalière de Production ». Cette GJP a été obtenue par le biais de l’accord de compétitivité ou NCS, signé par FO, CFTC, CFE-CGC et SIA.
Ballon d’essai raté
En juillet 2014, la direction lance un premier test auprès des salariés en imposant 10 minutes de travail supplémentaire pendant la pause casse-croûte. La CGT lance alors un mot d’ordre de grève, mot d’ordre suivi par un nombre important de salariés.
La direction doit renoncer à mettre en place ce nouveau dispositif, après seulement un débrayage en TA!
Deuxième tentative
Le lundi 07 septembre 2015 en fin de poste du matin, la direction a annoncé le recours à la GJP pour le mardi 08 septembre pendant la pause casse-croûte (10 min). La tournée B a connu le même sort, la direction annonce alors, que les 3 jours suivants seront sous le coup d’une GJP .
Notre syndicat (le seul) a donc décidé d’appeler à des arrêts de travail, chaque jour, pour demander à la direction de mettre en place les mesures nécessaires permettant de garantir la production journalière. Parmi les revendications figuraient, évidemment, des embauches en CDI.
Plusieurs dizaines de salariés ont répondu à l’appel de la CGT, désorganisant ainsi largement la production.
Message reçu 5/5
Pour la deuxième fois, la direction a dû renoncer à mettre en place ce dispositif. Elle a dû se rendre à l’évidence en cette fin de semaine, car au lieu d’obtenir des véhicules supplémentaires, elle n’a fait qu’en perdre!!
Une nouvelle fois, c’est la mobilisation des salariés qui a permis d’obtenir ce recul, mais il y a fort à parier que la direction ne renonce pas complètement.
Conclusions
La direction se croit tout permis. Elle refuse de répondre aux questions des élus CGT concernant les conditions de travail très difficiles des salariés de production. La direction rejette nos propositions concernant les embauches en CDI qui permettrait pourtant, en évitant le turn-over, d’améliorer les conditions de travail et la qualité.
Pour la CGT, c’est à la direction de garantir la production journalière en répondant aux questions des élus et des salariés. Au vue des résultats économiques de ces derniers mois, elle en a largement les moyens.
Les salariés bénéficient de 30 minutes de pause pour se reposer et se restaurer, ils y sont très attachés, c’est normal. Les temps de pause sont nécessaires et indispensables pour permettre aux salariés de récupérer.
A bon entendeur!