Le règne de la peur : pour contrôler et dominer les salariers

Suite à l'arret de travaille du samedi 22 août après midi, la direction revient sur sa position.

PSA site de Valenciennes
A : Monsieur BRENET J. (RRH flux BE)
Copie à :
Madame HENNART G (Inspectrice du travail)
Monsieur MERCIER JP (DSC CGT PSA)
Monsieur MULLART (DRH France PSA)
Objet : réponse au courrier du 8 septembre.

Monsieur,
En réponse à votre courrier du 8 septembre, je conteste vos arguments selon lesquels, l’arrêt de travail du samedi 22 août après midi serait illicite.
En effet, cet arrêt de travail fait suite au mouvement de la veille où 28 salariés ont cessé le travail et ont exigé:
-L’arrêt du travail obligatoire le samedi après-midi.
-L’embauche d’effectifs supplémentaires
- Le renforcement du VSD
Revendications donc connues et pour lesquelles à 16h50 lors d’un CE extra M. Leclercq a indiqué et acté :
-Les congés seront acceptés pour le samedi après midi
-Les salariés qui indiqueront préalablement être grévistes le samedi après-midi ne verraient pas leur paie impactée et ne se verraient pas inquiétés.
Madame ALLEMAND, appuyant même sur le fait que la grève était un droit constitutionnel sur lequel la direction ne reviendrait pas.
C’est suite à ces déclarations que j’ai rendu compte aux salariés grévistes réunis en assemblée et ils ont accepté de reprendre le travail.
Votre argument selon lequel ce mouvement de contestation n’a pu permettre de marge de négociation de la part du chef d’établissement n’est donc pas recevable.
En conclusion votre courrier de menaces n’a aucune substance juridique et relève même de l’hypocrisie.
Déjà lors des mobilisations contre le NCS, suite à son enquête de janvier 2014, l’inspection du travail avait exigé la fin des mesures à l’encontre du droit de grève, mais voilà que vous récidivez.
Nous exigeons que vous cessiez immédiatement vos menaces !
Sachez monsieur que votre courrier ne m’impressionne pas et je resterai à disposition des salariés pour mener à bien toutes leurs revendications collectives ou individuelles.
Maintenant, si votre intention est de revenir sur vos décisions de ne plus faire travailler le samedi après-midi, sachez que nous sommes prêts à faire face! Que cela vous plaise ou non.

Cédric Brun Secrétaire
CGT PSA Valenciennes